Travailleuses, précaires, chômeuses… Toutes luttent pourtant. Mais on les voit peu. On ne sait même pas combien elles sont – car dans ce domaine non plus, il n’existe pas de statistiques sexués. En dépit des évidences, on vit encore dans le mythe du neutre, des revendications universelles parce que non sexuées.
Et pour les militantes, affirmer une spécificité des revendications féminines, cela reste un sacré boulet. Elles n’ont pas l’intention de s’y enfermer, mais ne peuvent l’éviter non plus – tout simplement parce que c’est une réalité.