D’après une étude de l’Unicef, publiée en 2000, près de 41% des naissances dans le monde n’ont pas fait l’objet d’une déclaration. Dans 19 pays parmi lesquels le Rwanda, le Cambodge, le Niger, la Chine, l’Indonésie, la Turquie et le Nicaragua, entre 26 et 60% des enfants âgés de moins de cinq ans n’ont pas été déclarés. Le plus fort pourcentage se retrouve principalement en Afrique et en Asie : 70% des naissances (soit 17 millions d’enfants), en Afrique sub-saharienne, 63% en Asie du sud (soit 22,5 millions d’enfants). L’étude souligne les efforts de six pays - l’Ouganda, les Philippines, le Bangladesh, l’Inde, la Thaïlande, et l’Angola. Parmi les pays ayant les plus forts taux de déclarations de naissance, on peut citer l’Algérie, la Malaisie, l’Ile Maurice et l’Ouzbékistan.
Les enfants nés dans les communautés rurales ont moins de chance d’être déclarés que leurs homologues urbains. Les enfants de parents illettrés dans des pays comme le Brésil, l’Inde, Haïti, le Honduras et le Pérou ont moins de chance d’avoir un acte de naissance que ceux nés de parents lettrés. Au Vietnam, certaines femmes célibataires sont réticentes à déclarer leurs enfants sous l’emprise de l’embarras ou d’une croyance erronée selon laquelle les enfants ne sont déclarés que si les parents sont mariés. La raison la plus courante est que les parents ne peuvent simplement pas venir à bout des obstacles logistiques pour se rendre dans le service approprié.
Selon Carol Bellamy, le directeur exécutif de l’Unicef, l’attestation de l’âge est un premier pas important dans la protection des enfants contre l’abus et l’exploitation liés à l’âge, y compris le recrutement militaire et l’implication dans un conflit armé, le travail des enfants et le mariage précoce.
Source : d’après Thalif Deen - Inter Press Service (IPS), Agence de Presse du Tiers Monde