Kaboul, capitale mondiale des veuves

Si à Kaboul certains changements sont notables –l’apparition de superbes malls (centres commerciaux, véritables mini-villes) recréant le mode de vie occidental pour les membres des associations humanitaires roulant dans des quatre-quatre rutilants- un petit tour au coin de la rue montre que pour certaines, rien n’a changé.
Deux millions de veuves de guerre dans tout le pays, dont 500 000 à Kaboul, vivent dans le dénuement le plus complet. La plupart de ces veuves ne sont pas suffisamment instruites pour pouvoir trouver du travail. De plus, il n’existe pas d’assurance maladie dans leur pays et elles ne reçoivent aucune aide sociale. Ainsi, sans revenus ni allocations, et pour la plupart ne pouvant compter sur personne pour leur apporter de l’aide, de nombreuses veuves se voient contraintes d’habiter dans des maisons en ruine, de mendier et d’envoyer mendier leurs enfants, les privant ainsi de tout accès à l’instruction. Une situation catastrophique qui ne semble pas en mesure de s’améliorer dans de brefs délais.
Source : The Independent.