Yakin Erturk est revenue atterrée de la mission d’enquête sur les violences sexuées au Congo dont l’avait chargée l’ONU. Les forces de police et l’armée, comme les groupes rebelles, rapporte-t-elle, utilisent le viol comme arme de guerre. Avec des raffinements supplémentaires : esclavage sexuel, inceste ou cannibalisme sous la contrainte… Les viols se concluent souvent par l’assassinat des victimes, dont les parties génitales sont choisies comme cibles de coups de couteau ou d’arme à feu. Yakin Erturk estime que le chiffre annoncé de 4500 cas de violences sexuelles cette année reste en dessous de la réalité. Sous couvert de représailles, ces violences, souligne-t-elle, s’exercent de façon systématique.
Source : Associated Press