Penser que chaque individu-e, si on lui donne le « coup de pouce » nécessaire, peut se sortir lui/elle-même de la pauvreté ou de la misère, c’est oublier ou vouloir nier que la pauvreté a des causes structurelles qui demandent des réponses collectives, si l’on veut des solutions acceptables et durables, pas juste permettre à un petit nombre de personnes (pour lesquelles la situation s’améliore, on le reconnaît volontiers) de sortir la tête de l’eau. Pour les néo-libéraux/libérales, le credo est que les pauvres doivent travailler plus (pour gagner plus… ça ne vous rappelle rien ?) pour s’en sortir. Les femmes représentent la majorité des bénéficiaires de micro-crédits. Dans beaucoup de cas, elles créent leur activité à la maison, dans l’artisanat, secteur informel, compétitif et dérégulé s’il en est. Travail domestique, secteur informel… les femmes sont sur-représentées partout ou il n’y a rien ou pas grand-chose à gagner ! Le lien complaisamment fait entre autonomie et amélioration de la situation des femmes d’une part et micro-crédit d’autre part est pour le moins ambigu.
Pour une réflexion sur ce thème(en anglais) : The Dominion, issue 42, p.10 Microcredit and Women’s Poverty
http://www.dominionpaper.ca/pdf/dominion-issue42.pdf
transmis par GSN