Le dictateur Efraín Rios Montt devra-t-il un jour répondre de ses crimes ? Les militant-es pour les droits humains du Guatemala perdent patience, la Fondation Rigoberta Menchu en tête. L’impunité favorise la perpétuation d’un climat de violence. Livré à la guerre des gangs, au « nettoyage » des rues par liquidation des enfants errants, le pays l’est aussi aux crimes sexués. Depuis 2001, deux mille deux cents femmes ont été enlevées, torturées, violées puis assassinées – une hécatombe comparable à celle de Ciudad Juarez au Mexique, et que la police ne se presse pas davantage d’élucider. D’autres connaissent une mort plus douce : l’exploitation dans les maquilas, les entreprises étrangères, soixante-dix heures par semaine pour un salaire de misère.
Source : GSN