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réaction au texte de Monsieur Odon Vallet

Et si les victimes étaient des garçons ?

, par Josefina Gamboa

Monsieur Odon Vallet, dans son point de vue publié dans le Monde du 6 Juin entretient la confusion la plus perverse sous couvert de la compréhension des jeunes, de l’anti-racisme et de l’anti-sexisme( anti-"garçon", cela va de soi). Donc les jeunes filles des cités pourraient être obligées à des fellations et les jeunes garçons coupables de ces crimes ne pourraient être punis par la justice sous le prétexte qu’ils "ne considèrent pas" la fellation "comme un véritable rapport sexuel". Les viols et les "tournantes" seraient à mettre sur le même pied que ce qui se passent dans les "sous-sols des clubs échangistes"…Le viol, en réunion de préférence, ne serait qu’une variante pour pauvres des "plaisirs bourgeois", les "plaisirs brutaux" (!) variantes des libertés sexuelles mises en scène par une Millet ou un Houellebecq…Sans doute faut-il comprendre dans ses lignes aussi que les victimes de tournantes auront mis des "tenues provocantes"…

J’espère que Monsieur Vallet n’enseigne pas le Droit car il semblerait qu’il ait oublié que ce qui fait la différence entre la barbarie et la civilisation, c’est l’intégration de la notion de limites à la volonté de toute-puissance sur autrui, limites qu’une société choisit de garantir par des lois et des sanctions qui leur sont liées. Visiblement pour lui les habitants des HLM, ou du moins les femmes de ces quartiers, ne méritent même pas cette garantie. Si les victimes des "tournantes" étaient des habitantes des quartiers bourgeois, oserait-il tenir des propos semblables ? Et si les victimes étaient des "garçons"…..

P.-S.

Pascale Fourier - juin 2002

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