La dernière campagne contre le travail des enfants (Campaign against child labour) s’est penchée sur le cas particulier des petites filles indiennes. Déscolarisées en masse à l’âge de 12 ans, une partie d’entre elles se retrouvent employées domestiques, à prendre en charge l’entretien d’une maison, les courses, la cuisine... A subir aussi les aggressions sexuelles de la part de leur patron.
D’après les chiffres de l’association, 20% des employés de maison sont des enfants dont une grande majorité, des filles. Peu désirées par leurs parents, elles sont aussi moins bien scolarisées et protégées que les garçons. Ce qui les expose d’autant plus à être vendues dès l’âge de 7 ans comme bonnes à tout faire.
Le tout sous couvert de bonne conscience des employeurs qui, comme le soulignait une intervenante, ont l’impression d’avoir sorti un enfant de la pauvreté.
L’association a mis au point un point un programme de "libération de ces petites filles" (Freeing girl child labour) qui passe notamment par la formation des parents, la création de collectifs d’enfants, le financement de recherches sur cette question et la mobilisation d’associations féministes capables de mener des campagnes d’information.
Quelques chiffres donnés par la Campaign against child labour :
Le ratio de sexe est passé en dix ans de 945 femmes pour mille hommes à 927.
Deux fois plus de d’enfants de sexe féminin que de sexe masculin meurent avant l’âge de 5 ans.
La moitié des filles scolarisées au primaire quittent l’école à 12 ans.
Entre 70 et 100 000 femmes sont prostituées. Près de 15% d’entre elles ont commencé avant l’âge de 15 ans.
20% des employés de maison sont des enfants dont une grande majorité, des filles.