L’Assemblée européenne pour les droits des femmes, mercredi 12, s’est terminée par une manifestation dans les rues de Bobigny. Le cortège de 4500 personnes qui a rejoint l’ouverture du forum social européen a fait une pause symbolique devant le palais de justice de Bobigny... C’est là en effet qu’il y a 31 ans, Gisèle Halimi devait défendre pour la première fois une jeune femme jugée pour avoir avorté.
Lors de cet arrêt plusieurs femmes ont pris la parole et leurs interventions nous ont rappelé qu’il était extrêmement facile de reperdre des droits acquis après de nombreuses luttes. C’est ce qui s’est passé en Pologne, où l’avortement, après avoir été autorisé pendant des décennies, est devenu de nouveau illégal, après qu’une loi ait été votée, sous la pression de l’église catholique, en 1997.
Cet exemple a permis à l’oratrice polonaise de souligner à quel point il était important pour les femmes de l’Est comme de l’Ouest de conjuguer leurs luttes. Cela devrait permettre aux femmes de l’Est d’accéder plus facilement aux droits déjà acquis par les femmes occidentales, et à ces dernières de renforcer leur avancées sociales, qui ne sont jamais définitives.