Alors, le Larzac c’était bien, mais épuisant de chaleur, de monde, et des
multiples forums qui avaient hélas lieu en même temps, rendant difficile une
bonne couverture de l’événement !
Ni V. Shiva, ni Arundathi Roy, l’auteure du "Dieu des petits riens" n’ont pu
venir à ce rassemblement, et j’ai vraiment regretté l’absence criante
d’approche féministe à l’intérieur de tous les sujets abordés, même parmi
ceux comme la décroissance ou la santé où l’approche par genre aurait pu
avoir sa place. Déjà dans le programme distribué l’absence totale de
thématiques féministes m’avait frappée mais je pensais le voir surgir à
l’intérieur des débats extrêmement intéressants qui suivaient les
conférences. J’ai regretté de ne pas avoir suffisamment d’assurance dans mon
discours et de connaissances pour intervenir en ce sens dans les échanges
publics auxquels j’ai assisté. Ceci dit, la chaleur écrasante et la foule
qui se pressait ont je l’avoue considérablement réduit mon énergie, et j’ai
fait en fait beaucoup moins que ce que je voulais.
Je n’ai pas pu trouver sur le stand de la confédération paysanne la cheffe
d’exploitation qui avait fait cet exposé très intéressant lors de la réunion
du réseau féministe d’Attac.
Impossible également de retrouver les féministes présentes, faute de réseau
téléphonique sursaturé. Je suis arrivée sur le stand de Chiche 2 bonnes
heures trop tard à cause des difficultés de circulation. J’y ai eu le
plaisir de rencontrer Aude, avec qui j’ai pu avoir une petite discussion
féministe, agrémentée de quelques aspersions bienvenues de brumisateur
d’eau...
Je me suis donc rabattue sur l’achat de revues comme le dernier numéro de
"Lunes", le livre de Sarah Cottingham au titre provocant : "Combien de
"sales" féministes faut-il pour changer une ampoule ?" traitant de
l’anti-féminisme dans l’art contemporain, et j’ai également pris la revue
l’écologiste de juin 2002 où intervient d’ailleurs Vandana Shiva, et plein
de prospectus que je vais regarder de près...
Caroline
Réflexions
J’ai rencontré des anciens (des hommes) qui trouvaient que si les seins nus
avaient disparu des rassemblements du Larzac c’était parce que nous nous
enfoncions dans une société ultra prude.
J’y ai réfléchi un peu. Pourquoi est-ce que je ne me suis pas baladée seins
nus sur le Larzac (mis à part le fait que je suis très sensible au soleil et
que je m’en protège au maximum) ?
Si j’avais vraiment très chaud je ne me débarasserais pas de mon soutif
parce qu’il est très confortable comparé à ceux des années 70. Et surtout en
trente ans on a vu tellement de seins pour faire vendre des yaourts, des
bagnoles ou du cul, que ça me ferait chier de montrer les miens dans un
endroit où la nudité n’est pas de mise pour tous.
Voilà quelques réflexions que je m’en vais envoyer à mes nostalgiques des
seins qui balottent...
Aude