8 mars : on balaie plutôt chez les autres

Depuis que les Etats-Unis ont entrepris de " débarrasser la planète du terrorisme ", l’attention des medias outre-atlantique nord se tourne soudain volontiers vers la situation des femmes afghanes. Tous les titres concernant la Journée Mondiale de la Femme, ce 8 mars 2002, portaient soit sur l’allocution de Laura Bush aux Nations Unies à propos des femmes afghanes, soit sur l’événement et sa haute valeur historique et symbolique en Afghanistan. Les dépêches, plus que des articles proprement dits, égrenaient les faits principaux (assemblées de femmes - débarrassées de leur burqa pour quelques heures - à Kaboul, discours du premier Ministre intérimaire Hamid Karzai à ces femmes, en présence de hauts représentants de l’ONU), les agrémentant de quelques extraits d’interviews pris sur le vif. Les médias américains ou canadiens se montraient cependant fort peu diserts sur la situation des femmes sur leur propre territoire, où la violence domestique, par exemple, est pourtant un fléau reconnu.