La guerre en Irak n’est pas une fatalité, mais un instrument idéologique utilisé par une bande de cowboys arrogants, ignorants et agités de la gachette, pour asseoir leur pouvoir et servir leurs intérêts.
Résister à la guerre, c’est résister au fatalisme. Les médias de masse, volontairement au non, ont fait le jeu de cette idéologie en préparant l’opinion à accepter l’absurde réalité de la guerre, chaque élocution la plus stupide soit-elle de Bush Junior faisant la une dans les journaux, à la radio ou la télé, par exemple. L’Europe est, paraît-il, divisée, entre des Blair, Aznar et consorts va-t-en guerre et des Chirac et Schroeder barrant la route aux Etats-Unis, apprend-on. Mais de quelle Europe parle-t-on ? Si l’on regarde l’opinion publique, l’Europe est tout sauf divisée. Partout dans le continent, d’est en ouest et du nord au sud, une écrasante et toujours grandissante majorité de citoyens européens refuse toute guerre, qu’elle se fasse ou non avec l’aval de l’ONU. La population, en Europe et dans le monde entier, Etats-Unis compris, ne s’en laisse pas compter si facilement !
La mobilisation contre la guerre n’est pas seulement un mouvement de contestation. Les gens qui seront dans la rue samedi sont aussi les membres d’un immense rassemblement d’individus et de mouvements -dont la diversité est la plus grande richesse- qui construisent les alternatives aux mécanismes profondément antidémocratiques de l’OTAN, du G8, de l’OMC et autres FMI... pour une planète économiquement et socialement plus juste et écologiquement plus durable. Les femmes occupent une place centrale dans cette mobilisation, non seulement pour mettre en avant une analyse de la guerre qui tient compte du fait que les femmes et les jeunes filles en sont les plus grandes victimes, parce que la violence envers les femmes dans et après les conflits est extrême et systématique, le viol étant fréquemment utilisé comme arme de guerre, et parce que 80% des personnes déplacées ou réfugiées sont des femmes ou des enfants. Mais aussi pour ne pas oublier que les femmes et les jeunes filles sont les premières à souffrir des coupures des budgets d’éducation, de santé ou d’infrastructure quand ceux-ci sont réduits à peau de chagrin pour payer l’effort de guerre. Et enfin parce qu’elles sont les principales inventrices des prattiques de résolution de conflit dans leurs communautés.
Toutes et tous à la manif’ mondiale contre la guerre samedi ! Non à la guerre en Irak. Oui à la justice, la paix et la démocratie au Moyen-Orient et dans le monde !
A Paris : 14h, Place Denfert-Rochereau, 14e