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Un métallo chez les riches de ce monde

mercredi 29 janvier 2003, par Claire Roumet, Pénélopes

Peu, très peu d’articles sur Porto Alegre, seuls les journaux brésiliens, espagnols, français, belges et italiens continuent de couvrir le sommet des altermondialistes. Au moins, le changement sémantique semble acquis dans ces quelques pays et pour la première fois, les grands médias ne parlent plus d’un mouvement d’agitateurs stériles et violents.

Lundi 27, au chapitre international des grands quotidiens de ce monde, c’est de l’Irak dont on parle avant tout et du bras de fer diplomatique qui se joue au Conseil de sécurité. Peu, très peu d’articles sur Porto Alegre donc, seuls les journaux brésiliens, espagnols, français, belges et italiens continuent de couvrir le sommet des altermondialistes. Au moins, le changement sémantique semble acquis dans ces quelques pays et pour la première fois, les grands médias ne parlent plus d’un mouvement d’agitateurs stériles et violents, mais bel et bien d’un mouvement réformiste qui est force de proposition (Libération, El Pais).

D’après Libération, Les ministres français dépêchés sur place n’en reviennent pas de ce qu’ils découvrent. L’esprit constructif, créatif, festif qui règne semble les avoir gagné. Mais l’évènement du jour est tout autre ! Lula a réussi son examen de passage à Davos, il a été brillant, incisif…(O Globo)Il n’a pas renié son discours de la veille à Porto Alegre, il a fait le trait d’union entre les deux forums et a été très applaudit par les « représentants économiques » du monde. Bien sûr, il n’a pas oublié de rassurer les investisseurs sur le déficit public du Brésil et le remboursement de la dette, mais il a aussi et surtout dénoncé les inégalités entre les pays du Sud et les pays du Nord.

Il a eu le courage de dire que si le libre échange n’est pas à remettre en question, il doit être réellement libre et les pays du Nord doivent donc ouvrir leurs frontières, pour participer à une économie de marché mondiale. Les différents pays doivent être au même point de départ, sinon, le libre marché ne devient alors qu’une façon pour les plus riches de renforcer leur avantage. Des actions positives doivent permettre aux pays du Sud de participer pleinement à l’économie globalisée. La lutte contre la faim est une priorité et la paix une nécessité.

Lula est-il si charismatique qu’il a pu enchanter les participants de Davos ? D’après les articles qui ont couvert le sommet de Davos, c’est comme si les investisseurs du monde entier préféraient un Lula pacifique et en faveur d’un équilibre économique mondial plus juste à un Bush toujours plus guerrier et peu enclin au développement durable. Le monde à l’envers…

P.-S.

Claire Roumet - 28 janvier 2003

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