Le viol, « arme de guerre » de plus en plus utilisée

En Juin dernier à Bruxelles s’est tenue une conférence internationale organisée par le Fonds des Nations Unies pour la Population sur la recrudescence des viols et violences sexuelles utilisés comme armes de guerre lors des conflits. Si le phénomène n’est pas nouveau, il se banalise, les conflits armés visant de plus en plus les civil-e-s. Femmes et enfants sont les plus vulnérables, non seulement pendant les attaques mais également dans les camps de réfugié-e-s, durant les distributions d’aide humanitaire ; et la situation perdure même après l’arrêt officiel des conflits. Très peu de choses sont faites pour stopper le phénomène ou apporter de l’aide aux femmes victimes de ces crimes. Le problème, au-delà du crime en lui-même, devient un problème de santé publique : deux tiers des femmes violées au Rwanda, par exemple, ont été infectées par le SIDA. Au Congo, l’abus sexuel d’enfants très jeunes est devenu commun. L’augmentation des violences sexuelles est aussi liée à la présence ou l’absence d’aide humanitaire : les cas à Gaza, entre autres, ont significativement augmenté depuis la suppression des aides de l’Union Européenne et des Etats-Unis suite à l’élection du Hamas.
Source : BBC News