Alors qu’il faisait partie des trois derniers pays d’Amérique latine à interdire l’avortement, un traité du 10 mai 2006 le légalise, sous conditions toutefois. Ainsi, seules les femmes pour lesquelles l’accouchement pourrait entraîner la mort, les victimes de viol et les femmes dont le fœtus présenterait de graves malformations pourront mettre un terme à leur grossesse.
Cette loi comporte encore une grande part d’arbitraire. Quand peut-on dire qu’une grossesse présente un danger « mortel » ou qu’une malformation est « grave » ?
Néanmoins, dans ce pays où l’avortement clandestin pratiqué dans de sordides « cliniques » fait de nombreuses victimes, on ne peut qu’espérer que cette étape n’est qu’un premier pas vers un accès pour toutes à l’interruption de grossesse…. Et que, contrairement à d’autre pays ayant légalisé l’avortement mais où les médecins refusent de le pratiquer, les femmes auront réellement la possibilité d’y recourir.
Source : The Lancet