Le Népal, après des années de conflits, compte un nombre considérable de veuves et d’orphelin-e-s. Mais dans ce pays, un cadre misogyne et traditionnel s’applique aux femmes qui perdent alors non seulement leur mari mais aussi leur statut. Aussi, plus de 100 associations de « femmes seules », car « veuve » est trop péjoratif, sont rassemblées en une organisation de 14 000 membres, pour la plupart des jeunes femmes. Au-delà des différences ethniques, politiques et religieuses qui divisent cruellement le pays, elle travaillent ensemble en faveur du droit à l’héritage, de la liberté de circuler, de participer à la vie sociale, politique et à la mise en oeuvre de la paix. Tradionnellement, les femmes subissent une discrimination sexiste ; souvent illettrées, les veuves manquent des connaissances nécessaires pour trouver un emploi assez lucratif pour élever leurs enfants. Elles sont des proies vulnérables à la violence de leur entourage masculin, aux trafics et abus sexuels de tous ordres, dans la sphère privée ou publique. Lors de leur dernière campagne, les militantes ont particulièrement insisté sur le respect par le Népal de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’ONU afin de garantir la réelle représentation des femmes lors des négociations de paix.
source : The Guardian