Quand les pharmaciens imposent leur « morale »...

Certains pharmaciens refusent de vendre des contraceptifs, d’urgence ou « classiques » pourtant prescrits par des médecins. L’organisation « Pharmaciens pour la Vie » réclame ainsi l’établissement d’une « clause de conscience ». Que les officines imposent leur « morale » à des couples en cas de rupture de préservatif ou à des victimes de viol, a ému l’opinion. Pourtant, la législation et les pratiques commerciales n’en tiennent guère compte. Ainsi 4 États autorisent déjà les pharmaciens à refuser de vendre, et cette tendance fait actuellement son chemin dans une douzaine d’autres États. Une loi fédérale est actuellement à l’étude qui permettrait à un pharmacien de refuser la vente à condition qu’un-e collègue de la même officine délivre les médicaments. Aujourd’hui la pilule contraceptive, pourquoi pas demain les anti-douleurs ou tout autre médicament ? Si le pharmacien peut se placer en « juge » entre le médecin et le patient, alors la voie est ouverte à toutes les dérives...
Sources : Philadelphia Daily News et CNN.