La vague d’arrestations qui a suivi la dissolution du gouvernement du Premier ministre du Népal et la proclamation de l’état d’urgence par le roi, qui s’est étendue des dirigeants politiques aux étudiants, aux défenseurs des droits humains et aux personnes potentiellement critiques à l’égard du nouveau régime, inquiète vivement les experts des droits humains des Nations Unies. Selon certaines informations récentes, les locaux des médias sont occupés, la presse écrite et les médias électroniques sont soumis à la censure militaire, les lignes téléphoniques ont été coupées, interrompant ainsi également les systèmes de courrier électronique. A l’issue d’une visite de trois jours à Katmandou au mois de janvier dernier, Louise Arbour, Haute Commissaire aux droits humains, avait dénoncé les moyens employés par les insurgés maoïstes au Népal pour tenter de faire avancer leur cause ainsi que les abus commis par les agents de l’Etat, rappelant aux deux parties leurs obligations pour rétablir la paix, et soulignant que, partout dans le monde, leaders politiques et militaires devaient désormais répondre de leurs crimes devant la loi.
Source : ONU