Un lieu de vie et de rencontres pour les sans abris

La Casa da convivência occupe la seconde moitié du hangar, afin d’y organiser des activités de jour pour les personnes qui vivent dans la rue. Elle est gérée par Ilê Mulher, organisation féministe, avec des fonds municipaux, que le changement de municipalité en 2004, passée de gauche à droite, ne modifiera pas.
Outre une aide grâce à une assistante sociale, les visiteurs peuvent y choisir une ou plusieurs activités, destinées à rendre autonomes les gens de la rue, en tenant compte de l’analphabétisme, fréquent : fabrication de papier artisanal, couture, manucure. Munis d’une formation, ils peuvent ainsi gagner leur vie.

TICs démoncratiques

Mais, depuis novembre 2004, et l’installation d’une salle de formation informatique, équipée d’une dizaine d’ordinateurs - fonctionnant intégralement en logiciels libres -, l’informatique est entrée à portée de formation chez les plus pauvres. Mieux, à l’occasion du Forum social mondial, un studio radio devait être installé, afin de diffuser des programmes spécifiques.
La technique, et les techniciens, étant parfois imprévisibles - et les services chargés de l’installation du studio radio étant les mêmes que ceux chargés de l’ensemble du réseau informatique du Forum - le studio ne sera opérationnel qu’avec retard. Nous ne pourrons donc pas profiter, comme il était prévu, de la diffusion de la Maison en partenariat avec d’autres radios communautaires, en particulier une émission sur la question du genre. Seule une tranche horaire sur une autre radio communautaire permettra d’entendre la Casa da convivência.
Le travail avec les plus démunis - les plus démunies -, est long et ce n’est pas un léger décalage avec un événement aussi ponctuel que le Forum social mondial qui changera la face de la Maison de la vie en commun.
En attendant, comme tous les ans, en cet été gaucho, le carnaval est aux premières loges et avant tout la couture est réservée au bloco Ilê Mulher, constitué uniquement de femmes, qui, avant son existence, n’osaient souvent pas défiler.
Plus qu’une visibilité, une victoire !