De nombreux cultivateurs de pavot se trouvent entre l’étau du gouvernement qui s’attaque à leurs terres et les trafiquants auprès desquels ils se sont endettés. L’un des moyens de s’acquitter d’une dette consiste à donner une de ses filles. La pratique, monnaie courante, a été étendue aux problèmes que pose la culture du pavot. Ne voyant pas d’issue à leur condition, ces jeunes filles se tournent vers le suicide. La province de Nangarhâr enregistre le deuxième taux de suicide chez les jeunes filles après la province d’Hérât. Tant que le gouvernement n’imposera pas de loi interdisant l’échange d’enfants, il sera difficile de faire changer les gens même si les autorités locales de lutte contre les narcotiques et les « barbes blanches » des villages disent ne pas tolérer ce genre de pratiques.
Source : Bassirat