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Question du genre et plans d’action nationaux d’Europe de l’Est

lundi 31 janvier 2005, par ERZ

Plusieurs initiatives sont à noter dans différents plans d’action nationaux.

La Bulgarie, sous la section "Santé" de son plan, mentionne la prévention du cancer du sein, les femmes enceintes et les mariages prématurés.
La Croatie, sous "Education", propose des actions pour la participation des femmes à la formation des adultes ; sous "Emploi", des formations et emplois pour les femmes ; sous "Santé", l’accès aux soins de première nécessité pour les femmes enceintes.
La Hongrie définit le genre dans l’égalité des chances d’accéder aux différents secteurs et le besoin pour les femmes d’accéder à des programmes économiques ; elle possède un chapitre spécifique sur la mise en application de l’égalité de genre.
La Macédoine introduit un suivi médical préventif annuel pour les femmes Roms.
Le Monténégro note, parmi les outils internationaux à prendre en considération, la Convention de l’Elimination de la Discrimination contre les Femmes, et se réfère aux parents analphabètes ; sous "Education", des actions sont indiquées pour éviter aux filles la sortie du parcours scolaire ainsi que des modèles alternatifs à celui de « sortir de l’école pour tomber dans le mariage ».
La Roumanie, sous "Santé", mentionne une campagne d’information sur les cancers du sein et de l’utérus pour les femmes Roms.
La Serbie, sous Emploi, pose l’objectif d’augmenter l’emploi… des femmes.
La Slovaquie utilise le langage de genre dans la prime-Education des filles et des garçons.

Le 29 juin 2003, au Forum de Femmes Roms de Budapest, organisé par le forum OSI, plus de cent femmes Roms, des activistes et leurs allié-e-s, ont établi un agenda public qui en appelle à une large diffusion des sujets liés aux femmes Roms dans la Décennie Rom. Le résultat du forum et de cet appel a été présenté en session de clôture au Parlement Hongrois. Néanmoins, ce ne sont que des actions timides et non quantifiables, encadrées par des plans d’action nationaux et développées par les gouvernements dans la Décennie Rom. Certaines de ces recommandations sont de confronter le stéréotype de la femme Rom à du personnel soignant ou enseignant, des initiatives de micro-crédit pour générer des projets de femmes (sur le modèle UNIFEM et le Conseil Œcuménique des Eglises).

Nous avons demandé une large diffusion des sujets propres aux femmes Roms, parce que la vigilance de genre dans les sections de plans n’ont qu’un vernis de pacotille des sujets propres aux femmes. Ceci pose un problème crucial pour nous – l’efficacité de la diffusion du genre dans l’organisation de la Décennie.

Prenant en compte la faible sensibilité dans nos sociétés de la question du genre, notre recommandation d’inclure des experts de l’égalité de genre dans les groups de travail afin de développer des indicateurs spécifiques a été ignorée. Les thèmes Santé, Logement, Collecte de données, Education et Communication ont été attentivement organisés en ateliers régionaux, mais aucun débat formel ou stratégique sur le Genre n’a eu lieu.

Nous notons le manque de coordination régionale des femmes dans les groupes de travail nationaux et y assumons notre part de responsabilité. Cependant, nous appelons les gouvernements nationaux et le CCI à travailler conjointement avec l’Initiative des Femmes Roms pour déterminer comment mettre sérieusement et systématiquement en place la question du genre avant la mise en application de la Décennie.

Source : Open Society Institute

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