Le dossier qui tord le cou à la « sollicitude féminine »

« Care » : activité, émotion faite de sollicitude. Une sollicitude édulcorée presque exclusivement attribuée aux femmes. De cet habituel tour de passe-passe entre le culturel et le naturel découle notamment toute la gamme des métiers « du social », quasi-exclusivement féminins. La revue NQF s’attache dans son dernier numéro à déconstruire ce concept de « care » pour démontrer la complexité et l’ambivalence de ce sentiment : l’idée de femmes domesticisées par ce postulat, « contraintes à être solidaires », qui plus est pour des salaires indécents, fait partie du versant noir de la sollicitude. Les tabous sont brisés dans une rafale d’articles de fond (« La haine et l’amour, la boîte noire du féminisme ? », « Une critique de l’éthique du dévouement », « Entre famille et métier : le travail du care », ) illustrés par des études de cas « Concilier l’inconciliable ? Le rapport des femmes à la notion de conciliation travail-famille dans les professions libérales en France » et « De la servitude contemporaine » ou le témoignage d’une femme sans-papiers elle-aussi enrôlée dans le social, le « care » des pays du Nord.
Nouvelles questions féministes/Revue internationale francophone, « Famille-Travail:une perspective radicale », vol.23 n°3, 2004 (Antipodes), 160p, 19 €.
Pour en savoir plus : www.unil.ch/liege/nqf et info-liege@iscm.unil.ch