Plus de 500 femmes autochtones ont disparu ces 20 dernières années, sans inquiéter ni les autorités, ni la police, ni les média canadiens. Fragiles de multiples façons, victimes d’un racisme abject et de discriminations de toutes sortes (misère, alcoolisme, viols, drogue), elles l’étaient aussi de la prostitution. Les enquêteurs ont mis en avant leur mode de vie à la dérive, insinuant qu’elles méritaient leur sort, sans tenter d’arrêter les meurtriers. L’Association des femmes autochtones du Canada (NWAC) tente aujourd’hui de rendre hommage aux disparues des villes ou de la tristement célèbre Autoroute des Pleurs, en reconstituant leurs noms et leurs histoires.