Le code de la famille a tenu la vedette du 8 mars 2004 en Algérie. Louiza Hanoune, candidate à la présidence, a rappelé qu’il "n’a pas été élaboré à la demande des citoyens" et s’est engagée à être " le relais des luttes des femmes algériennes pour l’obtention de l’ensemble de leurs droits de citoyennes à part entière, dont les droits à l’éducation et la santé." Un colloque sur les violences faites aux femmes, auquel participaient des représentantes de l’Union Européenne et de l’UNIFEM, l’a dénoncé comme une violence en soi. Dans un entretien, l’écrivaine Fadela M’Rabet (artisane de l’Indépendance, plus tard radiée de son poste d’enseignante et interdite de médias à défaut de pouvoir légalement être déchue de sa nationalité algérienne) en résume l’esprit : "Le système machiste donne le pouvoir à une oligarchie, et à tous les hommes il donne le pouvoir sur la femme. Chaque homme est un émir à domicile, un petit Bouteflika à domicile. Bouteflika est maître de l’Algérie, eux ils sont maîtres chez eux.". Et de conclure : "Etre féministe, c’est être démocrate.". Quant au collectif "20 ans Barakat " (ça suffit), il considère comme "une goutte d’eau dans la mer", et comme électoraliste, la décision présidentielle d’amender trois articles du code de la famille.
Sources : El Watan et Liberté, quotidiens algériens