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Deuxième film, un réseau en marche

mercredi 31 mars 2004, par Joëlle Palmieri

"J’ai peur…", a répété à plusieurs reprises Florence Themia de Declic (www.declic93.org) avant de voir les premières images du documentaire réalisé sur sa structure. « Nous aussi », ont enchaîné les réalisatrices Caroline Chomiki et Isabelle Maltese, Et puis les images se sont succédées pendant 17’. Des rires, de l’excitation, se sont dégagés des yeux des présentes : Djamila, de Femmes actives (www.femmes-actives.org), Marie-Alice de Azetta Tamazight (www.azetta-tamazight.org), venue tout exprès de Lodève, Magali, Anne et Marie de La Luna (www.la-luna44.org), venues de Nantes, Michèle et Nadine, des Mains Bleues (www.mains-bleues.org) venues de Lens, et Sylvie, Dominique, Emilie, Anne et Joelle des Pénélopes. Ne manquait que Fatima de Femmes d’ici et d’ailleurs (www.femmes-dici-et-dailleurs.org), de Marseille, retenue par la préparation d’un banquet. Tout cela se passait le 20 mars dernier.
Florence est contente, plus que soulagée. Elle aime bien le film. Il les représente bien. « On retrouve la structure. Il y a tout ». Ouf ! Et puis, toutes ont apprécié ce deuxième documentaire qui communique une nouvelle vision de l’économie solidaire, non limitée, comme les médias et les économistes ont tendance à le faire, à l’activité de restauration. Il s’agit ici de culture, de droit à l’expression. Au cœur des échanges, principal objectif de Femmes en Réseau. Même si on voit mieux les contraintes, les difficultés économiques rencontrées, angle volontaire, l’énergie déployée reste toujours aussi communicative. « Ça donne envie ». Un léger regret toutefois exprimé par Caroline Chomiki : le point de vue féministe exprimé par Natasha, une des quatre autres salariées de Declic n’est pas traité. Toujours la contrainte de temps. Prochain documentaire, celui de Femmes d’ici et d’ailleurs dont les premières images ont déjà été tournées. Sortie prévue, fin mai. Ensuite, La Luna. Cette réunion a enfin permis aux réalisatrices de rencontrer la grosse partie de l’équipe des plasticiennes. Repérages prévus en juin.
Les deux premiers films ont déjà servi de support à des rencontres et débats, des copies VHS ont d’ores-et-déjà été commandées. Les autres viendront compléter la collection.

Sites web : la boucle est bouclée

Tous les sites sont aujourd’hui finis. La précédente rencontre du réseau en avait tiré un bilan positif. Aujourd’hui, même les Mains bleues, qui n’ont pas encore de local, peuvent se targuer d’avoir un site, « plutôt joli ». Reste que les difficultés demeurent. Leur lutte pour obtenir le lieu où elles pourraient mettre en œuvre leur projet, l’Estaminet est longue, limite désespérée. Côté Azetta Tamazight, le problème essentiel reste la rémunération des principales intéressées, les tisserandes. Malgré tout, les arguments utilisés par Marie-Alice ne semblent pas convaincre les autres, plusieurs raisons évoquées concernant le fait de ne pas pouvoir salarier l’équipe, ne rencontrent pas l’approbation des autres, voire interrogent. Comme si une association ne pouvait pas salarier des personnes, y compris temporairement… Plusieurs suggestions ont été apportées, en vain, semble-t-il. Retour au bilan. Quatre structures ont bénéficié des formations adaptées à la mise en place des sites. La Luna doit régler des problèmes de vitesse d’accès, le modem utilisé à l’heure actuelle ne pouvant pas permettre d’envisager une formation dans de bonnes conditions. Chez les quatre premières, seule Azetta Tamazirght arrive à trouver les moyens humains de la mise à jour. Femmes actives et Femmes d’ici et d’ailleurs ne les ont pas encore trouvés et il faudra sans doute prévoir une séance de rattrapage. Quant à Declic, très orienté son, il leur manque tout le savoir faire compression pour le Web et l’archivage. Et puis Declic souhaite voir remplacer le bon de commande par une fiche d’adhésion. Autant de compléments sur lesquels les Pénélopes vont devoir plancher. En attendant, les Pénélopes assureront elles-mêmes la mise à jour des sites.

Le réseau en marche

En fin de rencontre, tout le monde s’est accordé pour transformer l’essai. Transmettre aux autres, donner à voir, donner envie. Ainsi des voyages en région sont prévus pour passer le témoin, parmi elles, Toulouse et Lens, avant la fin de l’année.

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