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Viva la Muerte

mercredi 31 mars 2004, par Anne

« C’est un grave coup porté à la démocratie espagnole » Ça, c’est ce que j’entends sur France Inter alors que je tape mon humeur sur le clavier. C’est juste, mais à mon avis, cela va bien au delà du « coup porté à la démocratie », même « grave ». Ceux qui ont imaginé et commis les attentats de Madrid aiment la mort. Comme les autres intégristes des religions monothéistes qui sévissent ça et là dans le monde, les malades à l’origine des attentats de Madrid n’aiment pas la vie, ni la joie et les jouissances qu’elle peut procurer. Le corps, ils le supportent déchiqueté, sanglant, mort. Y compris celui – vivant – de leurs « martyrs », qui, enfin morts pour la bonne cause, accèdent au paradis et aux vierges à déflorer gratos.

« C’est un grave coup porté à la démocratie espagnole » Ça, c’est ce que j’entends sur France Inter alors que je tape mon humeur sur le clavier. C’est juste, mais à mon avis, cela va bien au delà du « coup porté à la démocratie », même « grave ». Ceux qui ont imaginé et commis les attentats de Madrid aiment la mort. Comme les autres intégristes des religions monothéistes qui sévissent ça et là dans le monde, les malades à l’origine des attentats de Madrid n’aiment pas la vie, ni la joie et les jouissances qu’elle peut procurer. Le corps, ils le supportent déchiqueté, sanglant, mort. Y compris celui – vivant – de leurs « martyrs », qui, enfin morts pour la bonne cause, accèdent au paradis et aux vierges à déflorer gratos. Le corps des femmes non plus, d’ailleurs, ils ne l’aiment pas puisqu’ils veulent qu’elles le cachent, que pas un cheveu, pas un centimètre carré d’épiderme, ou de tout autre manifestation d’humanité, de vie, de liberté ou de plaisir n’émerge et ne pousse le reste de l’humanité au péché. Car voilà le problème : les femmes sont l’incarnation du péché, elles empêchent les hommes de se consacrer à Dieu. Si c’était vrai, du reste, ils devraient nous remercier de leur éviter de perdre leur temps. La vie est trop courte pour ça.
Une interprétation perverse de textes religieux, dont le moins qu’on puisse en dire est qu’ils ne poussent de toutes façons ni à la liberté des masses, ni à l’épanouissement individuel, alliée à une bonne dose d’inhibitions en tout genres, de haine pour la démocratie, pour l’Europe, pour l’humain et pour la vie, ont aboutit, le 11 mars comme toujours, à la barbarie.
Quelles réponses apporter ? De la réflexion, de l’imagination, de l’intelligence, des sentiments, de la solidarité, de la générosité, du respect de l’autre… au service de la politique. Pour que d’autres relations internationales émergent, que l’horreur recule (elle est parfois aussi économique, ne l’oublions pas) et que la barbarie tombe enfin dans l’oubli.
La vie est belle, elle pourrait l’être, en tout cas, si on ne nous la pourrissait pas. Si, une bonne fois pour toutes, les religions utilisées pour nous (« nous » masculin et féminin) culpabiliser, nous entraver et nous tuer disparaissaient sans que l’on ne soit jamais plus sommé-e d’avoir à adopter l’une de ces doctrines obscurantistes.

P.-S.

Anne Toromanoff - 12 mars 2004

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