Ainsi conclut la strophe écrite par les femmes du groupe Maria Marias pour illustrer leur relation au tissage. Ce texte est apposé sur les étiquettes qui accompagnent chacun de leurs produits. Avec l’aide du groupe féministe Lua Nova, elles ont crée leur logo et élaboré une forme d’étiquette relatant leur histoire et rappelant la culture afro dont elles sont issues.
Malheureusement toujours confrontées à un problème de gestion, elles ont quasiment épuisé leur stock d’étiquettes.
Bien qu’elles essayent de tenir une caisse commune pour l’achat de matières premières, la gestion des comptes peu précise ne leur permet pas d’anticiper les dépenses. De plus, les bénéfices de leurs ventes divisés égalitairement entre toutes, restent faibles. Elles ont du mal à concevoir comment prélever sur si peu...
Elles commencèrent à tisser leur histoire à 25 mais l’éloignement et la difficulté d’accès du local par les transport en commun a réduit le groupe à une dizaine de femmes. En effet, leur local se situe dans une petite rue sinueuse de vila Maria da Conceição à Porto Alegre. Leur local restant petit pour toutes les accueillir en même temps, elles se partagent les 5 métiers à tisser à tour de rôle.
Elles maîtrisent leur art et savent créer des étoffes fines et colorées. Elles reçoivent beaucoup d’éloges pour la beauté de leur travail. De plus, le travail social qu’elles effectuent au sein de leur quartier est connu et apprécié par toutes et tous. En effet, elles contribuent à la fois à la revalorisation de la culture afro et lutte contre la malnutrition infantile en participant au suivi médical des enfants et et à la distribution de tickets repas.
Aujourd’hui, elles aimeraient diversifier leur production en fabricant des vêtements ou en créant de nouveaux motifs. Mais elles disent manquer de source d’inspiration et de méthodes pour cela. Elles espèrent par le biais de leur divers réseaux, dont les partenaires tisserandes du RIFES, pourvoir échanger sur leurs pratiques respectives.
Pour leur écrire Maria Marias