Nous venons d’apprendre que Nathalie Menigon a entrepris, il y a cinq jours, une grève de la faim pour réclamer des soins. La faiblesse de l’état de santé de Nathalie Menigon, les séquelles de ses accidents vasculaires cérébraux, rendent cette grève de la faim extrêmement dangereuse.
En juin 2003, Nathalie Menigon décidait de protester contre l’aggravation de ses conditions de détention et l’arrêt des soins de kinésithérapie qui lui avaient été prescrits. Nathalie entreprit donc d’escalader un grillage, haut de 2,70 m, situé dans la cour, qui entoure un carre de verdure. En agrippant le sommet, affaiblie, elle s’est entaille profondément l’avant-bras gauche et la main droite. Ces blessures ont nécessité 41 points de suture sous anesthésie générale.
En novembre 2003, sous couvert de "trouble de l’ordre public" l’Etat français a refusé la libération de Nathalie Menigon pour raison médicale, le même prétexte n’ayant nullement empêché la libération de Maurice Papon. Il est vrai que la rigueur de la loi n’est pas la même pour un grand commis de l’Etat et pour une militante révolutionnaire. Les crimes d’Etats sont bien couverts, pas ceux contre l’Etat.
La santé de Nathalie ne lui permettra pas de supporter une grève de la faim, elle en est consciente mais se dit déterminée à "aller jusqu’au bout". Nathalie Menigon doit être libérée au plus vite. Elle ne peut être soignée qu’en dehors de l’institution pénitentiaire.
Envoyez des messages de soutien, diffusez l’info... Nous vous ferons connaître toute initiative de soutien.
NLPF c/o LPJ, 58 rue Gay-Lussac, 75005 Paris
Collectif Nlpf - 21 février 2004