Durant l’été 2003, le conseil municipal d’Athènes a fait une proposition pour le moins surprenante. En effet celui-ci souhaitait que le gouvernement grec assouplisse la loi de 1999 qui limite la prostitution aux seules maisons closes, où ne peuvent travailler plus de trois personnes. Il justifiait sa demande par le fait que cela permettrait de répondre à l’ « augmentation de la demande » qu’entraînerait la tenue des jeux olympiques durant l’été 2004. Cette proposition a bien évidemment provoqué une vague de protestation, tant du coté des associations féministes, que des gouvernements des pays de l’Europe du Nord (sept pays scandinaves et baltes ayant exprimé leur « aversion » face au projet de loi grec) ainsi que de l’Église grecque orthodoxe qui a accusé la municipalité d’Athènes de vouloir promouvoir le « tourisme sexuel » à l’occasion des Jeux. D’après le dernier extrait, daté du 31 janvier 2004, la mairie d’Athènes, suite à ces protestations, aurait retiré son projet visant à faciliter la prostitution (déjà légale et réglementée) pendant les Jeux.
Toutefois, il est vraisemblable que ce recul ne soit que provisoire, et il n’en reste pas moins que la prostitution a connu en Grèce une véritable explosion ces 15 dernières années (cf. intervention de Sonia Mitralias à l’atelier violence de l’Assemblée des femmes 2003).