La Campagne contre le mur de l’apartheid lance fin février 2004 un tribunal populaire sur le mur de la honte à la Haye, en totale synchronisation avec la délibération de la Cour Internationale de Justice. Le mur, commencé en juin 2002, comptera 720 km de béton une fois achevé et concrétisera de facto l’annexion de 50% de la Cisjordanie. Depuis le début, la résistance palestinienne s’organise et demande : l’arrêt de la construction du mur, la destruction des parties déjà construites, le retour des terres confisquées pour le mur, et la compensation pour toutes les pertes subies du fait de la construction du mur. Alertée, l’Assemblée générale de l’ONU a ainsi demandé à la Cour Internationale de Justice de la Haye de donner un avis consultatif et non exécutoire sur la légalité de ce mur. L’enjeu d’un tribunal populaire est donc de donner voix au public, interdit de séjour au sein de la CIJ, de recréer l’opportunité de mise en lumière de la mémoire du peuple palestinien et de donner aux Palestiniens les moyens juridiques et institutionnels de se battre.