Les femmes Paysannes, Indigènes et Pêcheuses d’Amérique Latine et des Caraïbes, intégrantes de la Coordinatrice Latino-américaine d’Organisations de la Campagne (CLOC), de la Voie Paysanne et du Forum Mondial de Pêcheurs et travailleurs de la Pêche, se sont réunies en avril dernier à Valparaíso, Chili, lors du Séminaire International "Femmes rurales, indigènes et pêcheuses en route vers Johannesburg". Elles y ont déclaré « qu’à 10 ans du sommet de la terre et après multiples conférences et ententes internationales, la détériorioration de l’environnement persiste, ainsi que la discrimination de continents complets qui se voient noyés dans la misère, tandis qu’une minorité de l’humanité possède les biens et le pouvoir. La globalisation libérale et ses politiques ont mené l’humanité vers une situation insoutenable, qui attente à la dignité, et influe de façon dramatique sur la condition des femmes. » Selon ce groupe, « les transnationales se sont appropriés des secteurs stratégiques de l’économie, et le marché est devenu le recteur de la vie sociale, générant une nouvelle forme de colonisation. À la globalisation mercantile s’oppose la lutte pour une globalisation solidaire des femmes et des peuples, développant des nouvelles alliances et des modes d’expression différents entre secteurs divers de la société, qui doivent impulser les gouvernements à imposer le respect de la dignité et la diversité culturelle. Nous rejetons la privatisation et la mercantilisation de la vie, et nous nous engageons à travailler pour la génération de politiques durables qui englobent une approche transversale de genre. Nous exigeons que la souveraineté alimentaire devienne partie intégrante d’une nouvelle conception du développement. L’agriculture doit être écartée des accords de l’OMC. Les institutions comme la BM et le FMI doivent accomplir le rôle pour lequel elles étaient conçues : le développement des peuples, et non celui du capital. » Elles ont invité à les accompagner dans leur lutte, rappelant « qu’il est impératif d’adopter des modèles économiques fondés sur le développement humain, la souveraineté des états et la conservation de la vie sur la planète. Il faut garantir le droit des femmes à rester en campagne et sur le littoral, espaces qui constituent l’identité des peuples, et les assister en technologies agricoles et piscicoles, pour leur offrir une égalité d’opportunités. Il faut éliminer les barrières qui éloignent les femmes de la vie citoyenne et de la prise de décisions. Globalisons la lutte, globalisons l’espoir. »
Source : www.adital.org.br