Le gouvernement libanais a décerné cette année l’Ordre du Cèdre, distinction la plus prestigieuse en matière culturelle au Liban, à Randa Chahal-Sabbagh, une cinéaste connue pour son franc-parler. Ironiquement, le même gouvernement avait en 1998 censuré son film « Civilisées », qui mettait crûment les Libanais en face de leurs responsabilités vis-à-vis de la guerre. Réalisatrice aujourd’hui la plus célèbre au Liban, Randa Chahal-Sabbagh est loin d’être la seule, comme souligné par la programmation du 3ème Festival du Film du Moyen-Orient, qui a mis l’accent sur les femmes dans le cinéma. Pour la petite histoire, c’est une femme, Aziza Amir, qui en 1927 a donné à l’Egypte son premier long-métrage, « Laila ». Mais qu’elles viennent d’Iran, d’Iran, du Liban, etc. la censure demeure la première barrière que les cinéastes doivent affronter, en particulier lorsque leur travail parle de sexualité, de la situation des femmes ou de démocratie.
Source : Women’s e-news.