Ainsi, au stand d’Artisans du Monde, il est non seulement possible d’acheter des produits équitables, tels que de l’huile de Palestine, mais aussi prendre des informations précieuses sur le fonctionnement des échanges commerciaux entre cette association et les petits producteurs ou productrices du Sud.
En effet, environ 80% des échanges sont établis entre Artisans du Monde et des coopératives de femmes ou faisant travailler des femmes, selon l’ONG. Indéniablement, le commerce équitable a une place importante dans la vie professionnelle des femmes vivant dans les pays du Sud.
Tout d’abord, il faut comprendre que le but d’un échange équitable entre Artisans du Monde et les producteurs locaux en Afrique, Asie ou Amérique Latine, se base sur le respect d’un certain nombre de règles. Artisans du Monde demande que soient respectés les droits humains fondamentaux, y compris le non-travail des enfants et l’égalité des sexes. Les producteurs, en échange, doivent pouvoir compter sur un engagement sérieux et suffisamment durable avec Artisans du Monde. Car la notion même de commerce équitable est de donner la possibilité à ces producteurs non seulement de pouvoir faire vivre leurs familles, mais aussi de les faire participer au développement durable ; cela passe par des stratégies commerciales qui se basent notamment sur les ré-investissements des bénéfices et par conséquent la projection dans un avenir plus lointain.
Les femmes ont apparemment bien compris ces notions, vus les nombreux échanges établis. Le commerce équitable leur permet en plus d’acquérir une plus grande autonomie - financière, dans un premier temps, puis au sein de la cellule familiale voire de la société, à plus long terme.