Accueil du site > Forum Social Européen 2003 > FSE - International > Femmes de paix près des Grands Lacs

Femmes de paix près des Grands Lacs

jeudi 13 novembre 2003, par Rachida Toubert

L’atelier "Femmes, paix et conflits dans les Grands Lacs" a mis en exergue la résistance des mouvements de femmes pour la construction d’une paix durable, et cela malgré l’insuffisance des moyens humains, matériels et financiers.

Un mot pour résumer le fond de la problématique des conflits de la Région des Grands Lacs : "Complexité". Complexité des conflits eux-mêmes, dont les causes sont multiples (économique, politique, lutte de pouvoir, conflits ethniques, etc.). Complexité de la situation d’après-guerre, en particulier suite au Génocide au Rwanda qui a fait en 3 mois plus de 800.000 victimes, surtout des femmes et des enfants. Complexité des relations entre les rescapés des génocides, les retournés (émigrés en Europe, Amérique ou Afrique durant les conflits), les femmes violées, leurs agresseurs, etc... Une population, in fine, destructurée, qui n’a pas toujours un dialogue facile.

Quelles initiatives des femmes ?


Dans ce contexte extrêmement complexe et difficile, des femmes continuent à résister - malgré notamment la crainte d’une autre guerre à la RDC - et à participer activement à la construction d’une paix DURABLE.
A titre d’exemple, l’association Haguruka mène un combat de longue haleine, d’écoute des victimes, de leur accompagnement juridique, et surtout pour la reconstruction de la paix durable contenant la spécificité du genre.
En outre, cette association s’est jointe à d’autres pour fonder un Collectif d’organisations féminines qui mènent des actions pour la reconstruction de la paix dans la région des Grands Lacs. Citons notamment "les activités intercommunautaires sur les Collines" qui ont été menées en direction des rescapées, en l’occurence, des femmes dont les maris sont en prison ainsi que des femmes victimes des viols.
Ce collectif a également organisé "les Camps de Solidarité" : programme de rééducation à la paix des personnes ayant participé aux génocides et/ou aux viols.
Hélas, ce travail est long et difficile, sachant qu’il existe très peu de structures spécialisées pour le traitement psychologique et médical des victimes afin de les aider à dépasser leurs traumatismes.

P.-S.

Rachida Toudert-Benbekhti, United against Racism - 13 novembre 2003

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0