Impression partagée par la majorité des participantes à la couverture médias des Pénélopes, invitées d’Europe de l’Est comprises : les ateliers manquaient de réels débats. Il y avait, certes, des témoignages émouvants, des paroles fortes, mais une certaine tendance à la redondance. Quant à la plénière, en guise de débat, des femmes se succédèrent à la fin de la clôture pour délivrer, durant 2’ chrono, leurs messages. De la tribune, on nous défendait de manifester bruyamment tout esprit partisan sur les questions qui fâchent - comme la prostitution...
Le constat dressé fut bien sûr terrible : des régressions ou des menaces sur les droits génésiques en Europe ; un monde ravagé par les guerres où les appels et les luttes des (nombreuses) pacifistes ne sont pas entendus ; des violences en recrudescence ; un marché du sexe florissant qui traite ses victimes comme du bétail ; le retour en force d’une "morale" patriarcale justifié par celui des "traditions" ; les droits des migrantes totalement bafoués...
Et ce à la veille d’un Forum non exempt d’ambiguités : si les méfaits de l’extrême-droite y seront dénoncés, le fondamentaliste Tariq Ramadan y siègera en plénière.
Comme Gisèle Halimi et une Polonaise le rappelèrent tour à tour lors de la marche : nulle ne peut jamais considérer les droits comme acquis. Alors, vigilance !