Radio Free Asia a annoncé que de nombreuses personnes avaient été tuées et des femmes violées lors de l’attaque du convoi de Aung San Suu Kyi, suivie de son arrestation, le 30 Mai dernier au nord du Myanmar. Un activiste pro-gouvernemental interviewé par la station raconte que l’attaque avait été soigneusement organisée et que la junte militaire cherchait à dissimuler le nombre de victimes et à étouffer l’affaire en se débarrassant des témoins. D’après le témoignage de cet homme, payé pour participer à l’attaque, durant la nuit du 30 Mai, des hommes et des femmes ont été arrêtés et détenus, de nombreuses femmes violées. Des tombes improvisées ont été creusées, dans lesquelles on a jeté une centaine de corps, dont des personnes encore vivantes et blessées. Le bruit a couru qu’Aung San Suu Kyi, récipiendaire du prix Nobel de la Paix en 1991, avait entamé une grève de la faim après cette arrestation et sa mise au secret, mais une délégation du CICR a pu rencontrer la représentante de l’opposition Birmane le 6 septembre dernier et a assuré que celle-ci était en bonne santé.
Source : AFP/Le Monde