L’Inde, avec 16% de la population mondiale et 4 % des resources hydrologiques, vit déjà une grave crise de l’eau. Dans 15 états, le niveau des nappes phréatiques a baissé à des rythmes alarmants et certaines sont menacées d’assèchement d’ici 2015. Douze des principaux fleuves du pays sont pollués. Le marché des équipements de contrôle de pollution va bon train et celui de l’embouteillage explose. L’approvisionnement en eau potable est intermittent et repose sur une infrastructure de piètre qualité et mal entretenue. Le gouvernement fédéral a pourtant récemment pris le pli de la privatisation comme remède a tous ces maux. Mais les communautés ont de bonnes raisons de douter : les expériences de privatisation dans le pays montrent que celle-ci signifie systématiquement une augmentation galopante des prix et, dans bien des cas, la baisse de l’approvisionnement comme de la qualité de l’eau, dues au pompage continu et non contrôlé des enterprises privées. En 2002, les mouvements de révolte populaire liés aux problèmes de l’eau ont essaimé à travers tout le pays. Des consultations locales et régionales sont organisées, les manifestations se multiplient, les strategies de résistance sont débatues et mises en pratique.
Source : Alternet