Lors de la Journée internationale sans prostitution, 300 féministes ont manifesté à Manille pour dénoncer les lois et les pratiques policières discriminatoires à l’égard des femmes prostituées. Cette action n’accrédite ni la prostitution, ni les proxénètes ou les clients mais dénonce les systèmes sociaux qui enferment les femmes. La coalition contre le trafic des femmes en Asie a condamné le cynisme du gouvernement face à la violence dont sont victimes les prostituées. Au nom des lois contre la prostitution, les officiers de police usent de violence, envers les prostituées qui sont considérées comme des criminelles, alors que ni les proxénètes, ni les patrons ou propriétaires d’établissements ne sont pénalisés. Les femmes prostituées arrêtées peuvent sortir de prison, moyennant une amende qui va directement dans les poches de l’Etat. La police n’accorde pas d’importance aux droits de ces femmes ni, par conséquent, aux crimes commis contre elles.
Source : Michael Punongbayan, Today